Pour en finir avec les néonicotinoïdes et garantir les revenus agricoles

Pour en finir avec les néonicotinoïdes et garantir les revenus agricoles

Le groupe Écologie Démocratie Solidarité s’oppose au projet du Gouvernement de réautoriser l’utilisation de néonicotinoïdes et propose 5 alternatives.

Les néonicotinoïdes sont des substances toxiques très persistantes dans les sols pendant plusieurs années après leur usage, elles sont extrêmement dangereuses pour de nombreuses espèces d’insectes, d’oiseaux et d’animaux. Il n’existe pas de doute concernant leur responsabilité dans l’effondrement de l’entomofaune et leurs conséquences sur l’ensemble de la biodiversité : cela a été attesté par plus de 1200 études ! Plus on retombe dans la dépendance aux néonicotinoïdes, moins on aide les agriculteurs français à mettre en œuvre une véritable transformation agro-écologique.

Le Gouvernement souhaite accorder une dérogation à la filière betterave à sucre, mais le texte du projet de loi autorise la réintroduction de certaines substances néonicotinoïdes jusqu’ici interdites en France ainsi que la délivrance de dérogations pour d’autres filières concernant l’utilisation de substances interdites en Europe : imidaclopride, thiaméthoxame, clothianidine. L’interdiction définitive des néonicotinoïdes ne doit pas être remise en cause. L’urgence est d’opérer une profonde transformation agro-écologique des pratiques, conférant résilience et durabilité à notre modèle agricole.

Au nom du principe de non-régression inscrit au code de l’environnement, notre groupe votera pour le maintien de l’interdiction de ces substances. Nous proposons plusieurs dispositifs de soutien aux agriculteurs qui subissent des pertes de production. Notre ambition est d’accompagner la filière betterave sucrière grâce à des soutiens économiques conditionnés à des changements de pratiques agricoles.

Nous proposons des alternatives pour soutenir les agriculteurs et la filière sucrière grâce :

  • à un mécanisme d’indemnisation basé sur le renforcement du FMSE,
  • à la création un dispositif d’assurance récolte publique,
  • à la réduction de la production de bioéthanol pour assurer l’approvisionnement de la filière sucre alimentaire,
  • au déploiement de solutions techniques basées sur la sélection variétale, le biocontrôle, dans une démarche de changement global des pratiques agricoles pour repenser les rotations, les périodes de semis et la mosaïque des parcelles,
  • à une intervention de la France au niveau européen pour faire respecter l’interdiction des néonicotinoïdes dans toute l’Europe et mettre fin aux dérogations.

Retrouvez notre position et nos propositions détaillées dans notre dossier de presse.

© Groupe Parlementaire Écologie Démocratie Solidarité